La petite n’arrivait pas à coordonner les mouvements de ses bras et de ses jambes et Claude éprouva quelque fierté lorsque, grâce à elle, sa cousine eut enfin triomphé de cette difficulté.

« Comment te remercier ? » s’écria Annie, en faisant une nouvelle démonstration de sa science toute neuve. « Je ne nagerai jamais comme toi, bien sûr, mais j’aimerais au moins me débrouiller aussi bien que mes frères ! »

Sur le chemin du retour, Claude s’arrangea pour parler à François en aparté.

« Écoute, voudrais-tu dire que tu vas acheter un timbre ou quelque chose comme ça ? demanda-t-elle. Parce que, alors, je pourrais aller avec toi et en profiter pour passer dire un petit bonjour à ce vieux Dagobert. Il doit se désoler de ne m’avoir pas vue de la journée et d’avoir été privé de promenade !

— Entendu ! promit François. Je n’ai aucun besoin de timbres, mais je trouverai facilement l’emploi d’une glace ! Mick et Annie peuvent rentrer avec tante Cécile et porter les paquets. Attends, je vais prévenir ta mère ! »

En courant, il rattrapa Mme Dorsel.

« Est-ce que je peux aller acheter des glaces ? demanda-t-il. Nous n’en avons pas mangé une seule aujourd’hui. J’aurai vite fait. Et Claude peut-elle venir avec moi ?

— Je serais étonnée qu’elle veuille t’accompagner, répondit tante Cécile, mais tu peux toujours le lui demander.

— Claude ! Viens avec moi ! » cria François à pleins poumons en s’engageant au pas de course dans le petit sentier conduisant au village.

Claude eut un bref sourire et se mit à courir pour rattraper son cousin. Arrivée à sa hauteur, elle le remercia avec chaleur.

« Tu m’as vraiment rendu service ! lui dit-elle. À présent, va acheter tes glaces pendant que je rendrai visite à Dagobert. »

Ils se séparèrent. François fit l’emplette de quatre crèmes glacées et reprit sans se presser le chemin de la Villa des Mouettes. Claude le rejoignit en courant au bout de quelques instants. Le visage de la fillette rayonnait de joie.

« Dag va bien ! annonça-t-elle. Tu ne saurais croire le plaisir qu’il a eu à me voir ! Il a fait des bonds terribles ! Comment… une autre glace pour moi ? Tu es un chic garçon, François. Il va falloir que je me dépêche de partager quelque chose avec toi. Si nous allions visiter mon île demain ? Qu’en dis-tu ?

— Magnifique ! » s’écria François dont les yeux se mirent à briller de joie. « Ce serait épatant ! Tu es vraiment décidée ? Eh bien, allons vite prévenir les autres ! »

Les quatre enfants restèrent dans le jardin pour déguster leurs glaces. François transmit à Mick et à Annie l’invitation de Claude. La nouvelle fut accueillie par des cris de plaisir. Claude était enchantée, Jusqu’ici, elle avait eu le sentiment de son importance chaque fois qu’elle avait refusé d’emmener les enfants du voisinage visiter l’île de Kernach. Mais à présent il lui semblait mille fois plus agréable encore d’avoir accepté d’y conduire ses cousins.

« Je croyais avoir plus de plaisir à m’amuser toute seule, songeait-elle en finissant sa glace, mais je m’aperçois que tout devient plus intéressant en compagnie de François et des autres. »

Les enfants furent invités à aller se débarbouiller et se changer avant le repas du soir. Ils ne cessèrent de parler avec enthousiasme de l’excursion projetée pour le jour suivant. Leur tante les entendit et sourit.

« Ainsi, dit-elle, Claude se propose de vous emmener voir son île. Je suis contente qu’elle partage quelque chose avec vous… Dites-moi, mes petits, aimeriez-vous emporter votre déjeuner là-bas et y passer la journée ? L’aller et retour en bateau va vous prendre un certain temps et, pour profiter de la promenade, il vous faut pouvoir demeurer au moins quelques heures dans l’île.

— Oh ! tante Cécile ! Quelle bonne idée ! » s’écria Annie.

Claude regarda sa mère.

« Viendras-tu avec nous, maman ? demanda-t-elle.

— Tu n’as pas l’air de beaucoup désirer ma présence, répondit Mme Dorsel d’un ton peiné. J’ai d’ailleurs constaté qu’hier, lorsque j’ai annoncé que je vous accompagnerais en pique-nique, tu as paru contrariée. Sois donc contente… Non, je n’irai pas avec vous demain ! Mais je suis persuadée que tes cousins pensent que tu es une drôle de fille pour ne jamais désirer que ta mère partage tes plaisirs. »

Claude ne répondit rien. Elle n’ouvrait d’ailleurs jamais la bouche quand on la grondait. Les autres enfants ne dirent rien non plus. Ils savaient parfaitement que si leur cousine ne tenait pas à voir sa mère les accompagner c’était uniquement parce qu’elle voulait emmener Dagobert.

« De toute façon, reprit tante Cécile, je ne pourrais pas venir. J’ai du jardinage à faire. Mais vous serez tout à fait en sûreté avec Claude. Elle sait manœuvrer un bateau comme un vrai marin. »

Le lendemain matin, dès le réveil, les trois petits Gauthier inspectèrent le ciel avec appréhension. Mais non ! Le soleil était aussi brillant que la veille et la journée s’annonçait splendide.

« Quel beau temps ! dit Annie à Claude tout en s’habillant. Il me tarde de faire la connaissance de ton île !

— Veux-tu mon avis ? Eh bien, en toute franchise, nous ferions mieux de ne pas y aller aujourd’hui ! répondit Claude d’une manière inattendue.

— Oh ! Mais pourquoi ? demanda Annie avec une note de détresse dans la voix.

— Je crois qu’il se prépare une tempête ou tout au moins un grain sérieux, répondit Claude en regardant vers le sud-ouest.

— Mais, Claude, qu’est-ce qui te fait penser ça ? s’étonna Annie en montrant quelque impatience. Vois ce soleil ! Et il n’y a pas un seul nuage dans le ciel.

— Le vent souffle fort, expliqua Claude. Et si tu regardes bien tu apercevras un peu d’écume blanche sur la crête des vagues, autour de mon île. Ce sont des « moutons », et ils ne présagent rien de bon.

— Oh ! Claude… ce sera la plus grosse déception de notre vie si tu ne nous emmènes pas là-bas aujourd’hui ! » insista Annie qui était incapable de supporter de gaieté de cœur la moindre contrariété. « D’ailleurs, ajouta-t-elle avec finesse, si nous restons à la maison par crainte de la tempête il nous sera impossible d’avoir Dagobert avec nous !

— Oui, c’est vrai ! opina Claude. Eh bien, c’est entendu. Nous allons partir. Seulement, fais attention… si un orage éclate, ne va pas te conduire comme un bébé. Tu t’efforceras de trouver ça agréable et tu n’auras pas peur ?

— Hum !… je n’aime guère les tempêtes », commença Annie. Mais elle s’arrêta brusquement en rencontrant le regard plein de mépris que lui lançait sa cousine.

Les enfants descendirent pour le petit déjeuner. Claude demanda à sa mère s’ils pourraient emporter un repas froid comme elle-même l’avait proposé la veille.

« Oui, répondit tante Cécile. Annie et toi, vous m’aiderez à faire les sandwiches. De leur côté, les garçons iront au jardin choisir des prunes bien mûres pour votre dessert. Quand tu en auras fini avec la cueillette des fruits, François, tu pourras faire un saut au village et en ramener quelques bouteilles de bière et de limonade, à votre choix.

— De la bière pour moi, s’il vous plaît ! » réclama François. Les autres enfants optèrent aussi pour la bière. Tous nageaient dans la joie. Ils se faisaient une telle fête de visiter la curieuse petite île ! Et Claude était également très heureuse, car son bien-aimé Dagobert ne la quitterait pas de la journée.

On se mit enfin en route. Les provisions se trouvaient réparties dans deux grands sacs. Avant toute chose, on passa prendre Dagobert. Le chien était attaché dans une petite cour, derrière la maison de Jean-Jacques. Le jeune pêcheur était là lui aussi et il sourit joyeusement à Claude.

« Bonjour, monsieur Claude », dit-il avec entrain. François, Mick et Annie ne purent s’empêcher de penser qu’il était étrange d’entendre appeler Claudine « monsieur Claude ».

« Savez-vous, reprit Jean-Jacques, que Dagobert est déchaîné depuis ce matin ? Il ne cesse d’aboyer. Je crois qu’il a deviné que vous alliez l’emmener en excursion.

— Bien sûr qu’il l’a deviné ! » affirma Claude en détachant son chien.

Sitôt libre, l’animal parut devenir fou de joie. Il se mit à courir en rond autour des enfants, queue et oreilles au vent.

« Si Dagobert était un lévrier, il gagnerait certainement toutes les courses ! s’écria François avec admiration. C’est à peine si on peut le voir au milieu de toute cette poussière. Dagobert ! Hé ! Dago ! Viens plutôt nous dire bonjour ! »

Dagobert bondit pour lécher l’oreille gauche de François et reprit aussitôt sa course en rond. Enfin il se calma un peu et se mit à trotter aux côtés de Claude tandis que les enfants dévalaient le sentier de la falaise. Son adoration pour sa jeune maîtresse était visible : il léchait à tout bout de champ ses jambes nues et Claude, faisant mine de le gronder, lui tirait doucement les oreilles. Arrivés sur la plage, les quatre enfants grimpèrent dans le canot et Claude s’empara des rames. Jean-Jacques leur fit adieu de la main.

« Vous ne resterez pas trop longtemps dehors, n’est-ce pas ? leur cria-t-il. Un grain se prépare. Et un fameux encore, à ce qu’il me semble !

— Je sais ! cria Claude en retour. Mais nous serons de retour avant qu’il n’éclate. Il est encore loin ! »

Claude tint à ramer tout le temps, jusqu’à l’île. Dagobert allait d’un bout du canot à l’autre, aboyant à chaque grosse vague. Les enfants regardaient l’île se rapprocher. Elle leur semblait encore plus impressionnante que l’avant-veille.

« Claude, où comptes-tu aborder ? demanda François. Je t’admire de retrouver ainsi ton chemin parmi tous ces rochers à fleur d’eau. J’ai tout le temps peur que notre bateau ne se brise dessus.

— Je vais jeter l’ancre dans cette petite crique dont je t’ai parlé l’autre jour, expliqua Claude. Il n’existe qu’un seul passage permettant de l’atteindre, mais je le connais très bien. Il se cache parmi les brisants de la côte ouest de l’île. »

Avec habileté, la fillette manœuvra l’embarcation entre les rochers et, tout à coup, comme elle venait de dépasser un endroit particulièrement dangereux, ses cousins aperçurent la crique en question. Elle formait un petit havre naturel, aux eaux calmes, bien abrité par de hauts rochers sur deux côtés, et limité par une plage de sable fort hospitalière. Le canot s’engagea dans les eaux de ce port en miniature et, tout aussitôt, cessa d’être ballotté par la houle. La surface de l’eau, à cet endroit, ressemblait à un miroir limpide.

« Sapristi ! Que ce coin est donc joli ! » s’écria François dont les yeux brillaient de plaisir.

Claude regarda son cousin et ses yeux, à elle aussi, se mirent à briller. Leur bleu était plus éclatant que celui de la mer. C’était la première fois qu’elle emmenait quelqu’un sur son île bien-aimée et elle en éprouvait une joie extrême.

Le canot accosta la plage de sable doré.

« Nous voici enfin sur l’île ! » s’écria Annie en sautant à terre et en se mettant à gambader. Dagobert la rejoignit et commença à bondir aussi follement qu’elle. Les autres enfants éclatèrent de rire.

Claude tira son canot aussi haut qu’elle le put sur le sable.

« Pourquoi si haut ? demanda François en l’aidant ! La marée ne montera pas jusque-là, je suppose ?

— Je t’ai dit que je m’attendais à une tempête, répondit Claude. Si elle survient, la baie elle-même ne sera pas à l’abri de grosses vagues et nous n’avons pas envie de perdre notre bateau, pas vrai ?

— Bien sûr…

— Explorons l’île ! Explorons l’île ! » cria Annie qui était arrivée tout en haut du petit port naturel en escaladant les rochers qui l’encerclaient. « Dépêchez-vous de venir me rejoindre ! »

Les trois autres la suivirent… L’endroit était vraiment passionnant à visiter. Des lapins s’ébattaient en liberté un peu partout. Ils se dispersèrent de côté et d’autre à la vue des arrivants mais sans pour autant se réfugier dans leur terrier.

« Ils ne semblent guère farouches ! constata Mick d’un ton surpris.

— Ma foi, personne ne vient jamais ici… que moi ! répondit Claude. Et j’ai grand soin de ne pas les effrayer. Dago ! Dago ! Si tu cours après les lapins, je vais te fouetter ! »

Dagobert tourna vers sa maîtresse un regard lamentable. Lui et Claude s’entendaient sur toutes choses excepté sur le chapitre des lapins. Aux yeux de Dagobert, ces animaux étaient faits uniquement pour qu’on leur donne la chasse ! Il ne comprendrait jamais pourquoi Claude l’empêchait de leur courir après. Docilement, il se mit à marcher d’un air solennel aux côtés des enfants, non sans suivre d’un regard plein de convoitise les petites boules de fourrure qui s’ébattaient sur l’herbe.

« J’ai l’impression que ces lapins viendraient presque manger dans notre main », émit François.

Mais Claude hocha la tête.

« Non. J’ai déjà essayé mais ils ne sont pas assez apprivoisés. Regardez ces bébés lapins. Ne sont-ils pas adorables ?

— Ouah ! » dit Dagobert, tout à fait d’accord sur ce point, en faisant quelques pas en direction des petites bêtes. S’apercevant de la manœuvre, Claude le rappela auprès d’elle et il se résigna, la queue basse. « Voici le château ! annonça François. Allons-nous le visiter tout de suite ? J’aimerais bien !

— Oui, consentit Claude, si tu veux… Regardez… Ici se trouvait jadis l’entrée principale. On passait sous cette voûte aujourd’hui à demi effondrée. »

Les enfants contemplèrent longuement l’arche gigantesque qui se dressait devant eux. Au-delà on apercevait les marches de pierre d’un escalier en ruine conduisant au centre du château.

« Le château lui-même était autrefois entouré de murailles très épaisses et flanqué de deux tours, expliqua Claude. Une des tours a presque entièrement disparu, mais l’autre est encore en assez bon état. Des choucas y nichent. Ils l’ont encombrée de bûchettes et de brindilles de toute sorte. »

Tandis que les promeneurs se dirigeaient vers celle des tours qui était encore debout, des choucas se mirent à décrire des ronds au-dessus d’eux en croassant d’horrible manière. Dagobert exécuta des sauts de carpe, comme s’il eût voulu les attraper, et les enfants se moquèrent de lui.

« Nous voici arrivés au centre du château », dit Claude en franchisant une porte en ruine. Ses cousins la suivirent dans ce qui semblait être une grande cour, dallée de pierres à moitié enfouies sous les herbes folles.

« Cette cour était jadis une grande salle où les châtelains avaient coutume de se tenir. Par ici, on peut encore voir où se trouvaient les chambres… Regardez ! En voici une presque habitable… Mais oui, passez par cette petite porte et vous la verrez ! »

La petite troupe suivit les indications de Claude et ils se retrouvèrent tous dans une salle obscure, aux murs et au toit de pierre. À une de ses extrémités, un vaste emplacement indiquait l’endroit où se trouvait jadis la cheminée. La pièce n’était éclairée que par deux étroites ouvertures tenant lieu de fenêtres. De l’ensemble se dégageait une impression d’étrangeté et de mystère.

« Quel dommage que ce château soit en si piteux état ! soupira François. Cette salle paraît être la seule à demeurer à peu près intacte…»

Il sortit, entraînant ses compagnons.

« J’en aperçois d’autres de ce côté, ajouta-t-il, mais toutes semblent ou bien n’avoir plus de toit, ou bien avoir perdu un ou deux de leurs murs. La pièce que nous venons de quitter est la seule où l’on puisse encore habiter. Dis-moi, Claude, il devait y avoir des escaliers conduisant aux étages supérieurs ?

— Bien sûr, répondit Claude, mais les marches ont presque toutes disparu. Voyez ! On reconnaît une chambre là-haut, à côté de la tour aux choucas. Il est impossible d’y accéder. J’ai essayé, mais je n’y suis pas arrivée. J’ai failli me rompre le cou en tentant l’escalade. Les pierres s’effritent sous le pied.

— Existe-t-il des oubliettes ? demanda Mick.

— Je suppose que oui, dit Claude. Cependant personne n’a jamais pu les découvrir… Le sol est trop envahi par les mauvaises herbes ! »

Effectivement, la nature avait repris ses droits un peu partout. D’énormes buissons de ronces poussaient de tous côtés et quelques touffes d’ajoncs jaillissaient dans les coins et entre les dalles. Des herbes folles formaient un tapis sous les pieds et des chardons mauves avaient pris racine dans les trous des murs.

« C’est égal, je trouve cet endroit charmant, moi ! déclara Annie. Charmant et ravissant !

— Tu le penses vraiment ? questionna Claude, enchantée. Voilà qui me fait plaisir. Regardez ! Nous voici à présent de l’autre côté de l’île, face à la mer. Voyez-vous ces rochers, là-bas, avec de gros oiseaux posés dessus ? »

Les enfants regardèrent dans la direction indiquée. Ils aperçurent quelques grosses roches émergeant des flots. D’étranges oiseaux d’un noir brillant trônaient au sommet.

« Ce sont des cormorans, expliqua Claude. Ils ont dû manger beaucoup de poissons pour leur repas et maintenant ils se sont installés là pour digérer en paix. Tiens, tiens ! Les voilà qui s’envolent tous à la fois. Je me demande bien pourquoi ! » Claude ne tarda pas à recevoir une réponse à sa question. Brusquement, du sud-ouest, un terrible grondement s’éleva…

« Le tonnerre ! s’écria Claude. C’est le début de la tempête. Elle a éclaté plus tôt que je n’aurais cru ! »

 

Club des Cinq 01 Le Club des Cinq et le trésor de l'île
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